Cimetière Saint-Roch
Créé en 1810, le cimetière Saint-Roch compte plus de 25 000 concessions. Lieu de souvenir, il se découvre aussi aujourd'hui au travers de visites guidées qui vous plongeront dans l'histoire de Grenoble, devant les tombes de ses illustres personnalités...
Suite à la loi du 12 Juin 1804 créant une nouvelle règlementation pour les cimetières, la ville de Grenoble inaugure le 20 août 1810 le nouveau cimetière près de l'ancienne chapelle médiévale qui va lui donner son nom. L'espace funéraire, ceint par un mur de 2,50 m de haut, dessine initialement un trapèze, divisé en six grands carrés desservis par une allée principale que recoupent à angle droit deux allées transversales plus étroites. Toutes sont plantées de peupliers d'Italie, abattus en 1882. A l'intérieur, une chapelle s'élève dès 1826, en remplaçant une portion du mur le plus éloigné au bout de l'allée centrale. Financée par des dons privés, elle est vite rejointe par la grande croix érigée par la mission de 1818. Progressivement de nombreux agrandissements vont étendre le cimetière. En 1843 quatre carrés supplémentaires sont tracés et la "porte des Adieux" (démolie en 1924) de la nouvelle enceinte Haxo va desservir le cimetière. En 1853-1854 une adjonction spécifique en hémicycle, uniquement lotie de cases et concessions perpétuelles, ajoute presque 12 000 m² à l'arrière de la chapelle. Le dessin d'ensemble alors obtenu, véritable plan d'église à large nef prolongée d'une abside, restera tout à fait exceptionnel dans les cimetières français de cette époque, mais ce plan sera mis à mal par les agrandissements suivants. Même si l'accroissement ouvert en 1870 prolonge le plan d'origine par cinq carrés alignés le long du mur ouest, tels un bas-côté, celui de 1884 ne poursuit pas la même démarche et ouvre un espace uniquement voué aux concessions et ceinturé de cases à l'est du mur d'origine, là où l'espace disponible jusqu'au chemin de halage est de forme irrégulière. Deux portes, aujourd'hui murées, permettaient un accès direct de l'extérieur côté Isère.
D'autres aménagements sont effectués à l'intérieur et devant le cimetière :
Devant la chapelle, la placette semi-circulaire est garnie du monument aux morts de la guerre de 1870, en pendant à la croix de mission. Un chemin de croix enserrant le bâtiment par l'arrière les relie bientôt. La voirie aux abords du cimetière est aussi rectifiée à la même époque. Au droit de l'entrée principale, une place semi-circulaire est dessinée au débouché de l'avenue du cimetière, en écho aux formes intérieures courbes des nouveaux pavillons d'entrée.
De nouvelles petites extensions sont réalisées en 1899 côté Isère, et en 1907 côté Bastille où sera localisé par la suite le carré militaire 14-18. En 1921, le carré XVI est prolongé vers l'ouest par deux nouveaux carrés, un peu irréguliers. En 1926 enfin s'ouvre la dernière extension de Saint-Roch, avec trois carrés tout à fait irréguliers par leur taille, leur forme et la multiplication des rangs latéraux. L'emprise totale est désormais d'environ 13 hectares.
Ce n'est qu'en 1941, en pleine guerre, que s'ouvre donc un nouveau champ du repos de l'autre côté de la rivière, mitoyen comme un faubourg : le cimetière du Grand Sablon.
En 2006 - 2007 un Inventaire patrimonial a été lancé par la ville de Grenoble et le Conseil général de l'Isère. Il a été mené par la Conservation du Patrimoine de l'Isère (aujourd'hui service du patrimoine culturel) sur le cimetière Saint-Roch. il a donné lieu à la rédaction de plus de 800 fiches détaillées sur les éléments patrimoniaux remarquables (tombes, stèles, dalles - stèles, caveaux, colonnes brisées, croix, cippes, décors sculptés, chapelles et monuments funéraires) et à l'établissement d'un rapport de synthèse.
En pratique
Thème
- Patrimoine historique,
- Patrimoine religieux,
- Cimetière civil,
- Chapelle
Information mise à jour le 18/01/2023
par Direction de la Culture et du Patrimoine de l'Isère