© Richard Gonzalez

Alain Giovaresco : témoignage d'un mineur

« La Mine Image, c’est un beau projet collectif. Ça permet de ne pas oublier et d’être encore un peu ensemble. »

La Mine Image : lumière sur les « gueules noires »

Il a été mineur, comme le fut son père, à partir d’avril 1978, après son service militaire. Mais lui est resté « au jour ».

Alain Giovaresco travaillait au lavoir, à quarante mètres au-dessus des puits de Susville, où l’on récupérait le charbon qui arrivait du fond de la mine : « Tout était mélangé. Ma mission était de séparer les différents charbons et de les préparer mécaniquement selon leur diamètre, pour leurs futurs usages. On était une vingtaine à tourner sur le lavoir. » Par trois fois, il visitera le fond de la mine, pour réparer des canalisations bouchées. Sans ressentir d’appréhension particulière, juste « heureux de donner un coup de main aux collègues ».

La mine a scellé les âmes à jamais dans le pays matheysin et le musée entretient encore la flamme.

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Le début des difficultés économiques

À son arrivée au lavoir, le site rencontrait déjà des difficultés économiques. Mais il restait confiant : « On avait encore l’espoir que la mine reparte. Et puis c’est quand même arrivé… La fermeture a laissé beaucoup de désillusion et d’amertume. Des gens l’ont très mal vécu. Il y a eu des suicides. » Peu de temps avant l’arrêt définitif de la production en 1997, Alain Giovaresco ira travailler dans d’autres services des Charbonnages de France, à Saint-Étienne puis à Gardanne, jusqu’en 2002.

Esprit de solidarité

Il restera marqué par l’esprit de solidarité entre les mineurs de son village, notamment pour ceux qui travaillaient au fond, plus exposés aux dangers. La mine a scellé les âmes à jamais dans le pays matheysin et le musée entretient encore la flamme.

« La Mine Image, c’est un beau projet collectif. Ça permet de ne pas oublier et d’être encore un peu ensemble. »

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