Trois saphirs aux reflets d’opale constellent le plateau matheysin. Les lacs naturels de Laffrey offrent de vraies oasis de fraîcheur quand la vallée de Grenoble étouffe sous la canicule.
En quête de hauteur pour respirer et profiter d’une baignade au frais, le visiteur trouvera à un peu plus d’une demi-heure de Grenoble trois joyaux lacustres, sertis entre collines et montagnes.
Ces reliques de l’époque glaciaire forment un alignement d’azur que la massive verdure autour complète avec ravissement de mai à octobre. On les découvre le long de la route départementale 1085, dite Route Napoléon, soit l’itinéraire de l’empereur à son retour de l’île d’Elbe en mars 1815. Sa statue équestre cristallise ce moment de l’Histoire dans la prairie de la Rencontre, sur les rivages du grand lac.
Entre collines et montagnes, à un peu plus d’une demi-heure de Grenoble.
Le lac le plus étendu tient son nom du village qui le borde. Laffrey, un nom comme une invitation à se rafraîchir. Le lac le plus facile d’accès, le plus animé, à l’image des plages de galets qui le bordent à ses deux extrémités.
C’est surtout au nord que les activités se concentrent, pour faire du lieu une destination touristique à part entière : des restaurants conviviaux pour déguster la friture du lac, un hôtel, un club de voile et d’aviron amical sous les grands arbres (où il est possible de louer un paddle, une planche à voile ou un canoë)… Et même une petite réserve naturelle, le marais de la Pivodière, pour traquer des libellules rares.
Une atmosphère qui contraste avec celle du club nautique de Cholonge, au sud, aux soirées moules-frites animées !
On peut naviguer sur les eaux du lac de Laffrey avec son propre bateau.
Ce n’est pas le cas du lac de Pétichet, uniquement réservé à la baignade. On accède à sa plage en pente douce, très fréquentée aux heures chaudes, par le restaurant Le Miradou, unique établissement du site. Le promeneur inspiré saura certainement débusquer tout autour du lac sa petite place secrète pour faire quelques brasses.
Sur le lac de Pierre-Châtel, on range sa serviette : en toute théorie, la baignade n’est pas autorisée. Une question de responsabilité. Monsieur le comte de Marliave concède une partie de ses rives à la pêche : l’endroit est réputé pour ses carpes pour le moins musclées…
Une plage communale, largement enherbée, accueille les estivants tout au sud : jeux pour les enfants, barbecues, pétanque, accès PMR… Rien ne manque pour une belle journée en famille. Les personnes accompagnées de leur chien sont même admises, et c’est rare, dans un secteur qui leur est spécialement réservé. Les chemins qui rayonnent autour du site offrent de jolis points de vue qui nuancent à l’infini le bleu du lac.
Depuis le camping des Cordeliers, à Pierre-Châtel, le club de la Matheysienne VTT a dessiné plus de 900 kilomètres de circuits.
Pour tous les niveaux, et toutes les humeurs : bucolique, forestière, alpestre… En cyclo aussi, le plateau se découvre, depuis les hautes collines qui le bordent à l’ouest.
La botte secrète pour s’émouvoir intensément de ces paysages lacustres, c’est le vélo !
Gardés par la montagne du Conest, les paisibles villages de Saint-Jean-de-Vaulx et de Notre-Dame-de-Vaulx dévoilent mieux leur charme au rythme des coups de pédale.
Un conseil : démarrer au-dessus du village de Laffrey et suivre la route D113 qui serpente d’un hameau à l’autre vers le sud.
En été, les lumières de fin de journée dorent le paysage d’une douceur exquise.
Deux virages avant de rejoindre La Motte-d’Aveillans, la silhouette minérale du mont Aiguille apparaît soudain : l’effet de perspective est saisissant. La récompense d’un bel effort.
Le plan B !
Le tour du lac mort
Fuir la foule, fouler à la fraîche : le discret lac Mort, tout au nord du plateau, coche ces deux cases !
On en fait le tour à pied en un peu plus de deux heures, en suivant un parcours balisé entre rives paisibles et sous-bois gazouillants.
L’accès peut s’effectuer dès Laffrey Plage par la petite route ombragée ou depuis l’un des points de stationnement près du lac. Dans le sens des aiguilles d’une montre, le circuit longe d’abord le plan d’eau (rive ouest) avant de s’enfoncer dans une dense forêt de hêtres, sapins et frênes mêlés (rive est). Interdit à la baignade en raison de son caractère artificiel, ce plan d’eau discret n’en reste pas moins plein de charme naturel.
Nous avons même trouvé des girolles près de ses rives !
