Angélique, fermière dans le Vercors

Angélique est une femme très occupée. Du matin au soir, au sein de sa petite vallée du Royans tant aimée, elle ne rechigne jamais à la tâche pour faire vivre les lieux… tout en œuvrant à la qualité de l’accueil paysan qu’elle défend : ici ses hôtes peuvent prendre le temps. Quant à nous, on la suit.

Et à peine arrivé, pas possible de lambiner !

Elle nous entraine à la rencontre des acteurs essentiels de son univers, ses animaux, et plus particulièrement ses chèvres avec qui elle entretient un lien si particulier. Ce sont elles qui ont ouvert les espaces en éradiquant les ronces à son arrivée, et ce sont elles aussi qui sont à l’origine des fromages qui ont fait sa réputation : aromatisés à l’ail des ours des bords de de la Bourne ou au thym de son jardin, des saveurs du terroir qui ont fait leur preuves, réconfortantes.

Nous sommes là pour donner le foin

Un flot de souvenirs d’été s’élève à la mesure qu’Angélique soulève à la fourche des brassées parfumées. Ce petit monde affamé se presse au râtelier. Avant cela même, ils n’avaient d’yeux que pour elle, des têtes cornées aux chiens de berger.

Elle nous présente ensuite le reste de l’arche de Noé. « Chacun a sa place dans mon écosystème. Le cochon est un compost sur pattes, les oies servent de sonnette, les moutons tondent l’herbe sous les noyers… et ils sont accueillants bien sûr, à mon image » nous confie-t-elle en souriant. Comme pour renchérir, un cabri nous lèche la main doucement. On imagine la joie des enfants durant les visites pédagogiques.

Cependant l’heure tourne, il est temps d’aller déguster un délicieux petit déjeuner typique confectionné avec les productions d’Angélique. Pour se rendre jusqu’au charmant bâtiment XIXème, qui abrite la table d’hôtes, nous traversons le verger où sont installés chalets et roulottes. Destinés à accueillir les vacanciers, ils sont tout indiqués pour se dépayser !

Chacun à sa place dans mon écosystème

La vue sur la grande Cournouse, qui surplombe la vallée, est magnifique. Dans une vaste salle aux murs en pierre, la grande table est dressée. On se délecte d’un gâteau aux noix, puis d’une pogne de Romans, confectionnés maison. Pour les plus gourmands, on peut tartiner cette dernière d’une confiture de mûre sauvage… Et si on se laissait tenter par celle au kiwi ?

Au coin de la pièce, le poêle à bois ronronne. Angélique se pose un moment à côté et nous confie que c’est ici le soir qu’ils aiment avec son compagnon se retrouver, pour rêver à de nouveaux projets… Quelle énergie ! Toute communicative, et doublée d’une vraie générosité.