© Sarah Delaire

GR54 : une marche parmi les géants des Alpes

Il y a 60 ans, Roger Cagnac, écrivain et guide de haute montagne, a imaginé un parcours pédestre spectaculaire autour des Écrins et de l’Oisans, véritable sanctuaire de l’alpinisme.
Ainsi est né le GR®54, un itinéraire légendaire évoluant entre vallées habitées et sommets sauvages, traversant moraines, glaciers, alpages, steppes d’altitude, lacs glaciaires, cols suspendus et sentiers vertigineux. Un défi exaltant, le saint graal du randonneur.

Le 54

Le GR54, aussi appelé Tour de l’Oisans et des Écrins, est l’un des sentiers de grande randonnée les plus spectaculaires des Alpes françaises. Il s’étend sur près de 180 kilomètres dans les paysages sauvages et isolés du massif des Écrins et de son parc national.

Ce parcours alpin, qui serpente entre les départements de l’Isère et des Hautes-Alpes, séduit les amateurs de randonnée par sa beauté brute et ses défis techniques.

La partie iséroise de ce sentier transporte véritablement les randonneurs dans un autre monde.

 

© Jérémy Tronc
  • 184 km

  • 14 cols

  • 12 800 m de dénivelé

Le Parc des Écrins

Situé entre les Alpes du Nord et du Sud, le Parc National a pour mission principale de protéger une biodiversité exceptionnelle, tout en favorisant un développement durable des territoires.
Sa vocation est à la fois écologique et éducative : préserver les écosystèmes, les espèces emblématiques comme le bouquetin ou l’aigle royal, mais aussi sensibiliser le public à l’importance de la nature.
Le parc soutient les activités locales compatibles avec la conservation, comme l’agropastoralisme et l’écotourisme, tout en étant un laboratoire à ciel.
Il gère et entretien aussi une grande partie du GR®54.

ecrins-parcnational.fr

La Meije aux premières loges

Cette étape testera aussi votre pied montagnard, avec une succession de mains courantes reliant une série de hameaux accrochés à flanc de montagne.
Le sentier s’enfonce ensuite dans la haute vallée du Ferrand, étroitement taillée dans le schiste, avant de gagner les alpages d’Emparis.
Là, le terrain s’adoucit, vous offrant un moment de répit pour admirer la splendeur des lieux. De cette steppe alpine verdoyante parsemée de lacs, on contemple aux premières loges le spectacle somptueux composé par la Meije, le Râteau et le glacier de la Girose. Parmi ces sommets étincelants se sont écrites les plus belles pages de l’alpinisme régional.

© Gaétan Mahé

Pastoralisme omniprésent

Sur le plateau d’Emparis vous aurez l’opportunité d’observer marmottes et chamois mais surtout beaucoup de moutons.
On y pratique en effet l’estive, tradition millénaire où les troupeaux montent en altitude pour profiter des pâturages de montagne. Ce lien ancestral avec la nature, qui remonte à la Préhistoire, reste profondément ancré dans tout le massif, abritant pas moins de 200 unités pastorales d’altitude.
Pour ces séjours de 3 à 4 mois en alpage, de nombreuses cabanes ont été construites et les sentiers créés ancestralement par les bergers sont aujourd’hui le support de nombreuses randonnées !

Le Parc National des Écrins veille à encourager les pratiques pastorales respectueuses des espèces et des milieux.

Bonnes pratiques

La rencontre avec les troupeaux est fréquente et cela implique de comprendre et de respecter les contraintes liées à l’activité pastorale pour assurer un partage harmonieux de cet espace naturel.

Des cols qui se méritent

Autre porte d’entrée iséroise pour s’aventurer sur le GR®54 : la vallée du Valjoufrey, au sud de La Mure.

Depuis Valsenestre ou le Désert-en-Valjoufrey, le randonneur en recherche de paysages spectaculaires et d’effort soutenu trouvera immédiatement son compte. Ici, vous évoluez au cœur des contrées les plus sauvages du massif des Écrins, mais l’immersion se mérite.

Les ascensions sont longues et exigeantes, qu’il s’agisse de gravir le col de Vaurze, à la frontière des Hautes-Alpes, ou d’atteindre les sommets du col de Côte Belle et du légendaire col de la Muzelle, qui se dresse à l’horizon comme un rempart sombre et imprenable.

Son ascension débute au pied des géants de pierre, la roche de la Muzelle et le pic du Clapier du Peyron, et se termine par au moins 50 lacets de plus en plus resserrés, taillés dans le schiste.

Une aventure à la carte

Toute personne qui se lance sur le GR54 peuvent choisir de parcourir l’intégralité du sentier ou d’en explorer une portion pour une aventure plus brève.
Quelle que soit la durée choisie, le passage par la partie iséroise laisse une impression durable, un sentiment d’accomplissement, et une connexion profonde avec la nature.

grand-tour-ecrins.fr

Lacs glaciaires et réserve intégrale

Après ce moment intense, on rejoint un havre de paix un peu plus bas : les rives du lac de la Muzelle avec son refuge. Il ne reste alors plus qu’un dernier col avant d’atteindre le lac de Lauvitel, le plus vaste joyau du massif de l’Oisans. Au-dessus du lac, un vallon inaccessible est l’objet d’une expérimentation scientifique menée par le parc national des Écrins depuis 1995.

© Cloé Dardelet
© Pierre Jayet
© Pierre Jayet

La Réserve naturelle intégrale du Lauvitel

Située au cœur du parc national des Écrins, elle est une zone protégée unique en France.

Créée en 1995, elle se distingue par son statut de « réserve intégrale », c’est-à-dire qu’elle est strictement interdite d’accès au public pour préserver son écosystème fragile.
Ce lieu sert de laboratoire naturel pour les scientifiques, permettant d’observer l’évolution de la faune et de la flore sans influence humaine.

Située autour du lac Lauvitel, la réserve abrite une biodiversité riche, avec des espèces rares et des paysages alpins préservés, garantissant un cadre propice à l’étude de la nature en liberté totale.

Topo rando jusqu’au Lac du Lauvitel

© Hello Travelers

Partager des moments uniques dans les montagnes des Ecrins

  • À la montagne
  • En couple
  • 2 personnes
  • 2 ou 3 nuits

Abris pour vélo ou VTT - Animaux acceptés

Lieu : La Danchère Note : 5/5
à partir de 178 € /nuit Infos / réservation
© Gwen Lavila

Refuge, patrimoine et culture de l’Oisans

En moyenne, l’ensemble de l’itinéraire se parcourt en environ 15 étapes, chacune ponctuée de pauses dans des refuges d’altitude, tous gérés par leur gardien ou gardienne. Figure incontournable, elle assure la cuisine, souvent locale et délicieusement réconfortante, le ménage, l’accueil et surtout renseigne les randonneurs sur l’itinéraire, les conditions et les dangers éventuels.
Certaines étapes mènent à de charmants villages, témoins de l’adaptation des hommes à la montagne. Besse, Villard d’Arène ou Valsenestre sont autant d’exemples d’une architecture montagnarde authentique, où les habitants ont utilisé les matériaux du site pour bâtir.

© Gaétan Mahé

Cette « architecture de cueillette » en pierre et bois confère un charme unique aux villages traversés.

Faire escale à deux à la montagne, face aux Ecrins

  • À la montagne
  • En couple
  • 2 personnes
  • 2 nuits

Accès internet wifi - Terrasse ou jardin

Lieu : Besse en Oisans Note : 5/5
à partir de 80 € /nuit Infos / réservation
© Thibault Lefébure

Règles essentielles à respecter dans le Parc

  • Les chiens, même tenus en laisse, ne sont pas acceptés,
  • Il est interdit de cueillir et de prélever des plantes, des minéraux et des fossiles,
  • Les déchets doivent être ramassés,
  • Les feux ne sont pas autorisés,
  • II est demandé de ne pas faire de bruit,
  • Le bivouac est autorisé de 19 h à 9 h, à plus d’une heure de marche des accès routiers,
  • Les VTT ne sont pas autorisés.
© Ulysse Lefebvre

Suivez le guide

Retrouvez toutes les infos pratiques pour organiser votre découverte de l’Isère.