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Restaurant le Palégrié : Élégance et Cuisine du Vercors
Le Palégrié, second du nom, a su en un an se réinventer sur le plateau du Vercors, et confirmer tout le plaisir qu’il peut procurer. Après treize années lyonnaises rondement menées à s’affûter le palais, Guillaume Monjuré et Chrystel Barnier affirment et déploient leur identité dans un établissement à taille humaine, où il fait bon s’attabler, et s’attarder au déjeuner ou au diner.
D’une ferme à un restaurant gastronomique
Le très discret restaurant gastronomique s’inscrit au cœur du charmant village de Méaudre, à l’ambiance authentique et préservée. Dès notre entrée, le ton est donné. D’une simple grange ayant appartenu à un aïeul – le fameux Henri – Chrystel Barnier et Guillaume Monjuré ont conçu de A à Z un restaurant à leur image, dans une atmosphère apaisante qui conjugue chic et simplicité. Un lieu pensé et décoré avec une philosophie semblable à celle exprimée dans les assiettes : les matériaux sélectionnés sont nobles, et leur nature respectée.
Portrait
Tous les soirs, raconter notre histoire
Guillaume Montjuré Chef du restaurant le Palegrié
Élégance et rusticité
On s’émerveille des nuances du marbre rouge qui habille l’espace où Guillaume officie, et se retrouve aussi dans les porte-couteaux sur table. Celle-là même, proche de la cuisine, est constituée d’une épaisse planche de bois aussi monumentale que vermoulue. Sur elle, de presque rustiques assiettes Terre de Fer ou en faïence de Gien défient des verres à pied d’une surprenante finesse. Pour elle, les produits donnent le meilleur d’eux-mêmes après être passés sous les feux du chef, et en ressortent sublimés et accomplis.
Cuisine de terroir et restaurants étoilés
Dans la cuisine ouverte où Guillaume officie, tout glougloute, fume, crépite, bout. Ici, pas de gaz ou d’électricité, la popote est vivante, et s’élève au feu de bois.
On salive déjà à le voir faire, très calme, affairé, aux gestes feutrés. Chrystel est auprès de lui dans la salle comme à la ville, et donne le tempo du duo. Sommelière aguerrie, elle évoque avec plaisir son goût du vin, prodigue conseils et réussit à nous faire patienter. Elle raconte. D’années passées dans de grands établissements étoilés au guide Michelin, ils ont conservé les bienfaits du bien fait et une myriade de saveurs, marqueurs de leur riche parcours.
Le basilic de l’enfance du chef dans les bouches du Rhône, l’huile d’argan de la Mamounia à Marrakech, les algues iodées de Bretagne interviennent par petites touches. Car le Vercors prédomine bien évidemment, et le terroir régional prend toute sa place via le végétal, dans les différents menus proposés par le chef.
Une cuisine du temps long qui à tout bon, et met à l’honneur les acteurs locaux, les rencontres humaines, et les partenariats, comme avec la ferme des Sisampas, maraîcher bio. Une cuisine généreuse qui crée du lien, abolit les distances, tout en étant en perpétuel mouvement.
Chaque jour sur la carte est inscrit l’heure du coucher du soleil, comme pour marquer le passage du temps. Et profiter d’autant.
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