Sacré breuvage !
Sur les hauteurs du bourg médiéval, dans l’ancienne église du couvent des Ursulines, Olivier Bourgaud élabore des bières 100 % artisanales : la bière des Ursulines. À l’étage, se trouvent le fermenteur et les cuves de garde, et au rez-de-chaussée, la salle de brassage où l’on peut déguster ce breuvage… sacré !
Un lieu chargé d’histoire
La fabrique de bière de la cité médiévale de Crémieu occupe un ancien couvent, fondé en 1663 par l’ordre des Ursulines.
Le nom a été conservé en hommage à ce passé, aux sœurs qui vécurent ici et firent édifier ces bâtiments. Au fil du temps, le lieu sera utilisé comme prison, école, usine à chaussures jusqu’en 1990. Le décor est toujours aussi somptueux avec ses fresques murales et les voûtes d’une chapelle à l’étage.
Les Ursulines auraient-elles pensé qu’un jour on fabriquerait en ces murs de la bière et que l’on y donnerait des concerts de rock ?!
Fabrique de bières
Ici, nous fabriquons des bières de caractère, qui ont du goût et de l’expression
Olivier Bourgaud Artisan brasseur
Un travail à l’ancienne
Diplômé de l’Université de vin de Suze-La-Rousse, ce passionné de vin a voulu renouer avec la tradition des brasseurs de bière d’autrefois. Au total, il en produit plus de 700 hectolitres par an. De sa blonde de printemps douce et aromatique à la blanche d’été très rafraîchissante, en passant par la « médiévale d’automne », rustique et épicée, ses quinze variétés se déclinent en fonction des saisons.
Secrets de fabrication
Au commencement il y a le malt…
Les céréales et les malts sélectionnés avec soin sont cultivés dans le respect des sols et des populations.
Ici il faut de 200 à 400 grammes de malt pour faire un litre de bière, soit 2 à 3 fois plus qu’en industrie.
D’abord, on broie les céréales, qui ont été préalablement concassées dans un moulin. Puis on les trempe dans de l’eau chaude et on attend que ça infuse.
Au bout de trois heures, on obtient un jus sucré, le moût, que l’on fait bouillir avec du houblon. Cette étape est très importante : elle va donner à la bière toute son amertume et sa saveur.
Enfin, on laisse le tout refroidir, on rajoute des levures pour la fermentation alcoolique et le pétillant.S’en su it une période d’affinage à froid, puis la mise en bouteille avec un zeste de sucre.
Il faudra compter une bonne semaine de fermentation pour obtenir une bulle aussi fine que le champagne et délicate à souhait.
100% locale
Olivier a conçu une bière locale, la « Be happy », fabriquée avec 100 % de malt provenant des établissements Cholat, une meunerie installée près de Morestel depuis sept générations. On en trouve dans de nombreux points de vente, bars et restaurants.
À déguster aussi dans ce lieu magique ! (avec modération)