Bâti en 2009 au cœur du poétique Trièves, le Domaine des Hautes Glaces est la première ferme-distillerie biologique au monde ! Elle élabore un whisky de terroir qui magnifie la céréale locale. Sa richesse aromatique reflète un savoir-faire aussi exigeant que le pays qui l’enserre.
Concrétiser l’idée d’un whisky de terroir, ancré à son pays comme une vieille langue glaciaire à sa moraine, à son relief propre. Installé à 900 mètres d’altitude sur la plus haute plaine céréalière d’Europe, le Domaine des Hautes Glaces hisse la définition du mot « spiritueux » à son sens le plus littéral : élever l’esprit. L’esprit d’un terroir de conviction, distillé avec passion dans les alambics de cuivre.
Je recherche le goût qui éblouit les papilles et donne de la valeur à ce terroir d’exception.
Fondateur du projet, Frédéric Revol investit toute sa culture d’ingénieur agronome et son amour du vivant dans cette ferme-distillerie bio qui donne un nouveau sens à la fabrication du whisky.
« Je recherche le goût qui éblouit les papilles et donne de la valeur à ce terroir d’exception », confie-t-il.
Alors que l’industrie du whisky, née de la culture anglo-saxonne, a peu de lien avec la terre, le Domaine des Hautes Glaces veut restituer à travers son alcool l’identité forte du Trièves. Sa rudesse et ses paysages, ses combats d’hier et son engagement de toujours.
Agriculture paysanne
Onze personnes travaillent ici sur la transformation de l’orge et du seigle, sans compter une petite communauté d’agriculteurs très impliqués en amont, dont Frédéric Revol lui-même.
L’association Graines des Cimes fournit ainsi aux joyaux des Hautes Glaces les céréales bio d’une cinquantaine de parcelles. Elle défend l’idée d’une agriculture biologique, paysanne, indépendante et solidaire, diversifiée dans ses pratiques et ses produits, loin de la monoculture et des plaines remembrées. Où chacun « participe à l’animation d’un écosystème dévolu à la qualité et au respect du vivant ».
C’est dans un vaste ensemble du début du XVIIe siècle, « bâti juste après l’édit de Nantes », que le Domaine des Hautes Glaces a trouvé l’écrin taillé à son épanouissement. On y accède par une courte allée champêtre donnant sur un parvis minéral, presque moderne : le lieu fait jaillir ensemble l’histoire et le présent, à l’image de l’eau qui chante de la fontaine centrale. Le caveau, à droite, accueille le grand public pour des visites de la distillerie (sur réservation) et des dégustations privées
Tout en préservant son identité, le projet a changé de dimension à partir de 2017. Une nouvelle échelle qui offre au domaine les moyens de porter plus haut ses valeurs : la paysannerie locale, l’agriculture régénérative et collective, trmole lien à la biodiversité, la quête du sensible, mieux qu’une distillerie classique.
« C’est un projet de très long terme, qui mérite des outils adaptés pour le bon vieillissement de ses breuvages », défend Frédéric Revol.
D’orge et de seigle
La ferme est en mouvement perpétuel : elle ne se contente pas d’appliquer les mêmes recettes, mais s’efforce au contraire de varier les récoltes et les savoir-faire, comparant les millésimes, tous soigneusement étiquetés. La marque dédie une collection exploratoire aux recherches agronomiques menées depuis quinze ans : Epistémé, qui signifie en grec «connaissance par l’action», regroupe ces éditions tracées et codifiées, forcément limitées. Évoluant au fil des saisons, elles traduisent en arômes complexes toute la vitalité du Domaine des Hautes Glaces. Son whisky Indigène 100 % single malt assemble une centaine de distillats. Une photographie aromatique du chai.
Quant à son eau-de-vie de seigle malté, Vulson, elle est issue d’une variété native des montagnes, la « carouasse ». Des techniques de production spécifiques ont dû être mises au point, ici au Domaine, pour extraire les trésors de sa rusticité.
Des bouteilles en verre de transition
Tous ces alcools sont distillés dans la vaillance d’un feu de bois, dont la chaleur est récupérée, comme l’eau, pour d’autres usages. Des fûts 100 % français assurent le vieillissement des eaux-de-vie, certains ici depuis le début de l’aventure, d’autres neufs. Une partie de ces fûts provient aussi de producteurs de cognac, d’armagnac, de calvados ou encore de vignerons de la vallée du Rhône. Enfin, l’esprit pionnier du Domaine s’illustre jusque dans des bouteilles en verre de transition aux bouchons tressés de liège et de drêche, le résidu des céréales natales. Au fond des flacons, le paraphe des montagnes est en 3D : la chaîne de l’Obiou, promontoire calcaire entre Vercors et Écrins, scelle l’appartenance de ces spiritueux à leur majestueuse topographie.
Le Domaine des Hautes Glaces arbore le label « Nos produits ISHERE », une démarche qui valorise le local et les circuits courts.
« Nos produits IS HERE » c’est la garantie d’une provenance géographique et de la juste rémunération des producteurs.
Invitation à la rencontre d’un haut lieu de l’écotourisme : le Trièves. Surplombé par le majestueux Mont Aiguille, le Trièves oscille entre sommets et lacs, à commencer par celui de Monteynard. Un endroit parfait pour se ressourcer, le temps d’un court séjour, en famille, en duo ou en tribu. Les activités ? Balade à pied ou en VTT, vous aurez tout le loisir d’apprécier cet attachant terroir.
Le Domaine des Hautes Glaces écoule chaque année15 000 de ces bouteilles. En France, ses alcools éclairent les rayons des cavistes indépendants et de quelques épiceries fines. La mixologie, cette science des cocktails, commence aussi à en reconnaître les infinies vertus aromatiques. Depuis peu, Les Hautes Glaces s’exportent, au Royaume-Uni, en Suisse. La distillerie agrandie peut maintenant imaginer de présenter les fruits de son travail au Japon, en Allemagne ou encore en Italie. Faire connaître le Trièves, terroir d’exception, par-delà les frontières grâce à un whisky bio tout aussi unique ? Un défi fou aux saveurs intenses, en passe d’être gagné.
Ici le respect de la nature et du vivant s’impose comme une évidence.
Découvrez les produits locaux issus des terres accueillantes et fertiles du Trièves.
