Grâce à l’émergence de nouveaux jeunes vignerons passionnés, le département et ses appellations IGP Isère connaissent une véritable renaissance. On replante même des vignes sur les coteaux de la Bastille à Grenoble! Idéalement située entre les deux monuments viticoles que sont la vallée du Rhône et les deux Savoie, l’Isère a de nombreux atouts qui lui ont permis naturellement de produire depuis des temps ancestraux des vins de grande qualité.
L’Isère a toujours été une terre de vins. La richesse de ses différents environnements et de ses paysages, où s’alternent pentes montagneuses abruptes et espaces doucement vallonnés, permet d’élever une large gamme de cépages différents. Le territoire bénéficie aussi d’un généreux ensoleillement. Associées à des climats dotés de fortes contraintes climatiques, ces caractéristiques contribuent à élever des vins singuliers et de caractère.
Cette diversité permet de produire des vins rouges comme blancs d’une grande variété, reflets de la diversité des cépages et des terroirs. Les endémiques Persan, Jacquère, Verdesse, effleurent les plus classiques Chardonnay, Syrah ou Viognier. L’Étraire de La Dhuy, rare cépage traditionnel de l’Isère est par exemple mis en avant par Thomas Finot, sur les coteaux du Grésivaudan.
Il en résulte un vin à la robe pourpre et translucide, au nez fin et complexe, doté d’un bon potentiel de Garde. D’autres crus sont les fruits d’assemblages de cépages originaux mêlant traditions et innovations, comme ceux proposés par le domaine Mayoussier.
Partout, les indications géographiques protégées jouent un rôle crucial. Ici, l’IGP Isère permet notamment de valoriser les produits tout en respectant des critères de qualité. Depuis 2011, ont également émergé les IGP Balmes Dauphinoises et coteaux du Grésivaudan qui expriment des zones géographiques avec des particularités fortes.
Une nouvelle génération de jeunes vigneronnes et vignerons a su également donner un nouveau souffle à l’élevage du vin : l’accent est mis sur des pratiques durables et respectueuses de l’environnement. Le travail de la terre et des vignes à cheval est une pratique favorisée par certains comme le Domaine de la Courna à Saint-Chef.
Le choix du bio
Beaucoup adoptent l’agriculture biologique ou en biodynamie, cherchant à favoriser la biodiversité tout en cherchant à minimiser l’impact de leur activité sur l’écosystème local. Nombreux sont ceux qui produisent également des vins naturels.
Cette démarche éthique attire des consommateurs locavores de plus en plus soucieux de consommer des produits responsables, tout comme de fins connaisseurs par-delà les frontières, cherchant des breuvages à la typicité et l’identité fortes. Passion et engagement sont les moteurs de ces nouveaux vignerons, pris aux enjeux écologiques de leur temps.
Prêts à relever de nouveaux défis, ils s’affirment comme de fabuleux ambassadeurs du département à destination des épicuriens de tous bords, ici comme ailleurs.
